Peintre depuis 2007, les différentes périodes de ma vie ont donné naissance à 5 grands thèmes :
Les toits (2007), les 4 saisons (2009), les sous-bois (2011), la ville (2013) et l’individu (depuis 2015)
Passionnée et influencée par l’abstraction des années 50 (Bissière, Nicolas De Staël, Vieira Da Silva, Manessier…), j’essaye de représenter le monde qui m’entoure par simplification géométrique des formes en utilisant la ligne. Je privilégie une composition épurée.
Le mi-chemin entre figuratif et abstrait me permet de passer d’une vision à une autre tout en oubliant le sujet pour y revenir ensuite : un jeu fascinant.
Pourquoi peindre ?
C’est une source d’évasion, de liberté et un refuge. J’ai souvent trouvé un apaisement incompréhensible par la peinture.
Je puise mon inspiration dans le quotidien de scènes urbaines. J’aime errer dans les gares, les rues … et observer . Je ne cherche pas à dépeindre une réalité mais faire passer mes émois et réflexions .
Les passants deviennent des silhouettes anonymes, sans étiquettes. L’espace créé est construit . Chaque ligne est charpente .
J’élabore méthodiquement, obsessionnellement cet univers. Cette peinture demeure expression de ma vie.
Derniers travaux : » La vie après »
Je porte en moi des lignes qui m’apaisent et m’aident à gérer le trouble qui m’envahit. Mais, comme la végétation qui reprend ses droits, les sinuosités multiples de la vie reprennent le pouvoir sur l’espace. La vie menacée qui se rebelle.
Quelle est ma place dans ce monde où tout se règle, où tout est règle ?
Je me sens ligne et je me sens courbe libre. Je suis contradictoire et multiple.
Et dans mes efforts quotidiens sur la toile où s’affrontent l’ordre et la négation, je me sens en vie.
« Laurence Bocquier est une artiste authentique … L’oeuvre d’art est la rencontre d’un contexte et d’une sensibilité affective, morale, sociale et culturelle. L’œuvre est pour l’artiste le seul moyen de rétablir l’équilibre avec les forces que le monde, où il surnage, font peser sur lui. Laurence est tout entière engagée dans ce processus qui fait de la création une condition de son équilibre voire de sa survie.Vous qui passez devant ses œuvres, voyez quel remuement s’opère en vous, laissez vibrer vos cordes, écoutez cette musique qui nait soudain, vous y trouverez un chant puissant, envoûtant et harmonieux d’angoisse et d’espérance. » Jean-Claude Pellerin